Dans ce petit hôtel cosy du centre du Caire, situé à deux pas du Nil, tout est prêt. Pas encore de réservations supplémentaires, mais en général, les clients arrivent sans crier gare. Bahaa, le patron, a tout prévu. « On est prêt à les accueillir, on les attend pour leur souhaiter la bienvenue. Et moi, j’ai augmenté les tarifs… de mes chambres. » Assis derrière son grand bureau qui donne sur la place Talat Arb, l’une des plus belles du Caire, Bahaa estime que la CAN est un évènement très positif pour tout le pays. « Le monde entier va nous regarder et ça va nous faire de la publicité. Tout le monde va voir l’Égypte et surtout voir comment on peut gérer ça. » À quelques encablures, dans cette agence de voyages d’une rue tranquille, Ashraf, le manager se frotte les mains. « C’est excellent pour le tourisme et pour donner un coup de fouet aux entreprises égyptiennes. Je pense que cette coupe va nous permettre d’augmenter nos ventes de 40%. On va aussi pouvoir montrer au reste du monde que notre pays est sûr, qu’il n’y a pas de terrorisme et que nous vivons en sécurité. » Juste à côté, au café Mohamed Salah, qui accueille quelques dizaines de clients chaque soir, Nour, le patron, a prévu un dispositif particulier, parce qu’en Égypte, on ne regarde jamais un match de foot seul chez soi. « On va mettre en place un écran géant de six mètres de long. Il s’agit d’un assemblage de plusieurs écrans réunis en un pour toute la durée de la coupe. On compte sur 500 à 600 clients chaque jour qui viendront s’installer devant cet écran, pour supporter l’Égypte, mais aussi les autres équipes. On va recréer le stade ici au café, pour que chacun puisse sentir l’esprit du stade. » Après plusieurs années de vaches maigres, le tourisme en Égypte est reparti. Et la CAN devrait permettre de booster ce secteur clé de l’économie, qui représentait en 2018 près de 12% du PIB (Produit intérieur brut).
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