La fascination qu'exerce l'Égypte antique est toujours aussi forte, si l'on en croit le succès de l'exposition "Toutânkhamon - Le Trésor du Pharaon" (du 23 mars au 15 septembre 2019) à la Grande Halle de La Villette, à Paris. Comment ne pas être en effet fasciné par la civilisation égytienne, elle qui a élaboré dès le IVe siècle avant notre ère une cosmogonie et une mythologie d'une si grande richesse ? Elle qui nous a laissé des trésors artistiques époustouflants, des pyramides aux temples, en passsant par d'innombrables oeuvres d'art incroyablement raffinées ? À l'occasion de cette exposition, Florence Quentin publie "Dans l'intimité de Toutânkhamon" (éd. First). Au micro de Thierry Lyonnet, elle partage la passion qui l'habite depuis ses 12 ans. La tombe de Toutânkhamon, "la plus fabuleuse découverte archéologique du XXe siècle" Toutânkhamon, une icône de l'Égypte ancienne Avec Ramsès et Néfertiti, Toutânkhamon est "l'une des icônes absolues de l'Égypte ancienne". Quand, le 4 novembre 1922, l'archéologue et égyptologue britannique Howard Carter découvrait la tombe de Toutânkhamon, il ne savait pas qu'il faisait "la plus fabuleuse découverte archéologique du XXe siècle" et le seule découverte d'une tombe quasi inviolée de toute l'histoire égyptienne. La grande exposition de La Villette présente 150 objets de ce que l'on désigne comme "le trésor de Toutânkhamon", dont le très célèbre masque d'or qui marque tant nos imaginaires. Fils du pharaon Akhénaton, ou Amenhotep IV, le premier monothéiste de l'histoire jugé hérétique, Toutânkhamon a fait l'objet après sa mort d'une damnatio memoriae, comme l'explique Florence Quentin : "ses successeurs avaient effacé sa mémoire". Curieuse ironie de l'histoire qui veut que celui dont on avait voulu effacer la trace est devenu l'un des plus célèbres représentants de toute une civilisation ! L'Égypte, La passion de Florence Quentin Depuis l'âge de 12 ans Florence Quentin est prise de passion pour l'Égypte. Dans son ouvrage "Vivante Égypte" (éd. DDB, 2015), elle raconte : "J'ai 12 ans et c'est mon premier voyage sur la terre qui deviendra pour toujours mon Orient." Ce fut "un coup de foudre absolu, total, une révélation, quelque chose d'extrêmement bouleversant". Ce qui la "subjugue" aussi, c'est "cet aspect solaire de la mort". Elle explique : "pour les Égyptiens, le défunt emprunte la barque du soleil : à l'instar du soleil, le défunt monte dans cette barque, il traverse les mondes souterrains pour ressortir au jour." Florence Quentin, qui a grandi dans une "famille catholique pratiquante", s'est fortement appuyée sur sa foi chrétienne pour faire face à la mort brutale de son père quand elle avait quatre ans. Elle qui portait un "deuil impossible à faire" a découvert dans la civilisation égyptienne "un facteur de résilience". Elle dit avoir trouvé en Égypte "des éléments supplémentaires à [sa] foi chrétienne : qui était qu'il y avait une vie après la mort, et que la mort n'était pas une fin, qu'il y avait quelque chose de l'ordre de l'espérance... Les Égyptiens l'avaient parfaitement compris".
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