En Europe, l'extrême-droite ne cesse de marquer des points. L'Union européenne fut jadis fondée pour consolider les acquis démocratiques de l'après deuxième guerre mondiale. Mais aujourd'hui, de nombreux gouvernements de cette Union Européenne s'inscrivent à rebours des traditions sociale-démocrate, démocrate-chrétienne ou libérale. L'Italie est le dernier en date de ces exemples, et nous en avons déjà parlé ici.Mais la Hongrie, la Pologne, l'Autriche ont précédé les Italiens. Dans ces trois pays d'Europe centrale, l'extrême-droite est au pouvoir, ou y est associée. La détestation de l'étranger y est érigée en principe politique de base. Cela s'appelle racisme, xénophobie, antisémitisme. Pourtant, pour graves que soient ces atteintes aux valeurs humanistes et démocratiques qui fondent l'Europe, on ne peut en rester là . A Vienne, Budapest et Varsovie, il y a aussi des politiques économiques. Quelles sont-elles ? Sont-elles, elles aussi, marquées du sceau de la discrimination et des privilèges ? Affaiblissent-elles, elles aussi, le pacte démocratique ? Menacent-elles la croissance économique ? Telles sont les questions auxquelles répondent les trois invités de Jean-Pierre Boris.(Rediffusion du 20 octobre 2018). Avec : - Xavier Richet, professeur d'économie à l'Université Sorbonne nouvelle Paris 3. Il y est titulaire de la chaire Jean Monnet d'économie de l'intégration européenne. Xavier Richet est l'auteur de nombreux ouvrages. Le dernier en date, écrit avec Jean-Paul Chagnollaud, s'intitule «L'Europe, approches géopolitiques et économiques», aux éditions L'Harmattan- Ana Boata, économiste chez Euler-Hermès, une filiale de l'assureur allemand Allianz - Julien Vercueil, professeur d'économie à l'INALCO, l'institut national des langues orientales. Son dernier livre s'intitule «Economie politique de la Russie». Il est publié aux éditions du Seuil, dans la collection Points.  En Hongrie, l'espérance de vie à la naissance est inférieure de 4,7 années à la moyenne des pays de l'OCDE. Pas étonnant puisque le gouvernement hongrois est l'un de ceux qui investit le moins dans la santé. Moins de 5% du PIB. Conséquence, les hopitaux sont mal équipés, la prévention est peu développée et le personnel médical part à l'étranger. Reportage en Hongrie de Florence La Bruyère. En Pologne, en 2015, le parti au pouvoir, le PIS, avait remporté la victoire notamment grâce à sa promesse de création d'une allocation familiale, le 500+. Deux ans après sa mise en place, le bilan de cette mesure est mitigé et son coût commence à sérieusement poser problème au gouvernement. Reportage en Pologne de Thomas Giraudeau. L’Autriche est dirigée depuis décembre 2017 par une coalition entre les conservateurs de l’ÖVP et le FPÖ d’extrême-droite. L’apprentissage y est un pilier de l’éducation. Mais, de plus en plus de jeunes choisissent aujourd’hui l’enseignement supérieur. Résultat : l'Autriche manque d’apprentis. Les immigrés seraient bien utiles. Mais, le gouvernement veut interdire l’accès de l’apprentissage aux demandeurs d’asile. Reportage en Autriche de Isaure Hiace.
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