Évangile de Jésus Christ selon saint Luc En ce temps-là, au cours du repas chez un chef des pharisiens, en entendant parler Jésus, un des convives lui dit : « Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! » Jésus lui dit : « Un homme donnait un grand dîner, et il avait invité beaucoup de monde. À l’heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : “Venez, tout est prêt.” Mais ils se mirent tous, unanimement, à s’excuser. Le premier lui dit : “J’ai acheté un champ, et je suis obligé d’aller le voir ; je t’en prie, excuse-moi.” Un autre dit : “J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je pars les essayer ; je t’en prie, excuse-moi.” Un troisième dit : “Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne peux pas venir.” De retour, le serviteur rapporta ces paroles à son maître. Alors, pris de colère, le maître de maison dit à son serviteur : “Dépêche-toi d’aller sur les places et dans les rues de la ville ; les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, amène-les ici.” Le serviteur revint lui dire : “Maître, ce que tu as ordonné est exécuté, et il reste encore de la place.” Le maître dit alors au serviteur : “Va sur les routes et dans les sentiers, et fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie. Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon dîner.” » Source : AELF Méditation Père Jean-Marie Petitclerc La parabole des invités garde toute son actualité dans notre monde d’aujourd’hui où tant et tant de nos contemporains sont sur-occupés, au point de connaître le burn-out. L’un vient d’acheter à crédit une propriété qu’il faut restaurer, l’autre une nouvelle voiture hybride qu’il doit à tout prix essayer, le troisième est pris par un événement familial. Comment alors trouver le temps, dans un agenda si rempli, de répondre à l’invitation du Seigneur ? Tout est prêt pour le festin, mais hélas les invités ne sont pas au rendez-vous, tant ils sont affairés par leur quotidien. Alors le maître de maison se fâche, et invite ses serviteurs à aller sur toutes les places et dans toutes les rues pour inviter à la fête tout ce que la ville compte de pauvres et de malades. La foi cesse d’être l’affaire d’une petite mafia d’élection. La croisée des chemins, c’est le contraire de l’atmosphère confinée d’un club à l’entrée réservée, c’est la fin des privilèges tels ceux que dénonçait avec vigueur notre pape François lors de son séjour à Madagascar. La question se pose ce matin à chacun d’entre nous. Sommes-nous prêts à répondre à l’invitation du Seigneur à venir passer un moment avec lui, ou allons-nous nous dérober en arguant de tous ces bons prétextes que nous sommes si enclins à inventer ? Et rappelons-nous que dans la vie moderne si agitée, on n’a jamais le temps, on le prend quand il s’agit pour nous d’une priorité. La rencontre du Seigneur est-elle prioritaire dans nos agendas ?
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