Évangile de Jésus Christ selon saint Luc Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. » Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : “Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation. Source : AELF Méditation Père Sébastien Antoni Notre père?! La prière des prières… souvent c’est la première que nous apprenons, c’est elle aussi que murmurent souvent les mourants… c’est celle que nous formulons dans nos prières du dimanche et celle de tous les jours… notre Père… la prière des prières que nous partageons en commun avec nos frères protestants et orthodoxes… notre père la prière des fils et des filles, la prière des sœurs et des frères… notre Père, ma prière, ta prière, notre prière…?! Quel est finalement son secret?? Sans doute ne pas se tordre en dévotions, de ne pas se perdre en mots incompréhensibles et en formules poussiéreuses et à rallonge. C’est une prière qui n’a rien d’occulte?! Elle n’est pas non plus une formule magique. Cette prière interroge toutes nos autres prières… celles que nous marmonnons rapidement et celles que nous composons parfois avec un certain soin… mais ces prières, ont-elles bien la force et l’ambition du notre Père?? Jeter un pont entre nous et le ciel?? en nous révélant et le nom de Dieu?: Notre Père et le tout de notre condition?: des fils et des filles et donc des frères et des sœurs qui ont à grandir en fraternité, au nom de leur même filiation?? Le Notre Père est un antidote à toutes les formules qui ne sont pas des prières dans le fond… celles qui n’ont pas Dieu comme destinataire, celles qui ne nous collent pas au réel… si nous prêtons attention à chaque mot du Notre Père, si nous prenions vraiment le temps de comprendre cette prière, nous entendrions là le réel de nos vies, un réel dans lequel Dieu se fait accessible. Être en lien avec lui n’est pas réservé à des prêtres, à ceux qui connaîtraient des rites particuliers ou une langue morte, pas plus à des mystiques qui voudraient s’échapper du temps… non. Dieu est celui a qui on demande le pain quotidien, il connaît nos rancunes et sait qu’il est bon de pardonner maintenant et de suite, une grâce à demander… il sait que le monde est imparfait… et que sa volonté est encore à venir, à désirer, a accueillir… Sur la terre, dit-on d’abord… Comme un ciel ensuite?!
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