Évangile de Jésus Christ selon saint Luc En ce temps-là, voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? » L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. » Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.” Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. » Source : AELF Méditation Père Sébastien Antoni Mesurons nous le pouvoir immense que nous avons?? Celui de faire exister un autre… celui d’intégrer l’autre les autres dans notre cercle de relation, ou du moins comme des personnes à part entière. Deux personnages, un prêtre et un homme de loi, passent à côté d’un homme roué de coups laissé pour mort… et font comme s’il n’existait pas… clergé et politique main dans la main qui sous couvert de mille et une bonnes raisons qui leur appartiennent s’unissent, d’une certaine manière, dans l’indifférence de ceux qui souffrent, roué de coups par la vie ou par les hommes, laissés pour morts ou quasi vivants… Voilà pourquoi le pape François secoue les bonnes consciences, celle des politiques comme celle du clergé qui refusent de s’organiser pour baisser les yeux, relever les manches pour ceux qui souffrent dans nos rues, dans nos hôpitaux ou nos prisons, ou sur des bateaux battus par les vents et les éléments en quête de paix… espérant trouver refuge, une terre, un accueil… Qui sommes-nous dans cette histoire?? De quelle attitude de quelle philosophie ou système de pensée sommes-nous les plus proches?? Lévite et homme de lois ou samaritain qui n’a pour lui que son humanité et le désir de réintégrer ceux qui souffrent dans la communauté humaine?? De celui qui travaille à redonner sa dignité à celui qui l’avait perdu?? De celui qui ne peut pas tout faire pour sortir de son état le pauvre homme, mais qui commence par le regarder, le secourir à la force de ses moyens… Bref de ceux qui n’ont pas ces slogans de ceux qui n’ont plus de cœur?:?» on ne peut pas accueillir la misère du monde?» «?si ça se trouve ce n’est pas un vrai réfugié?» «?oh ils font partie d’un réseau, ils ne manquent de rien en vrai…?» «?Moi je ne donne rien, les clochards ne font que se saouler…?» Oui qui sommes-nous face à un homme, une femme qui tend sa main, sa vie, son regard vers nous…?? Lorsque aucune émotion ne nous pousse vers l’autre, souvenons-nous que c’est la loi de dieu qui nous convoque à agir quand même?!
Comentarios