Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu À ce moment là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi. » Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. Source : AELF Méditation Père Emmanuel Pic C’est aujourd’hui la fête des anges gardiens. Qui d’entre nous n’a jamais prié ces anges aussi mystérieux que populaires ? Ce sont les anges de l’enfance, ceux auxquels on confie spontanément les tout-petits dans leur fragilité, ceux qui nous disent que Dieu ne nous quitte pas du regard. Eh bien, les anges des enfants, dit Jésus, voient la face du Père dans le ciel. Ils ont la meilleure place, une place qui est d’ailleurs celle des enfants et de ceux qui leur ressemblent dans le Royaume de Dieu. C’est sur cette phrase énigmatique de Jésus que l’Église fonde depuis toujours sa croyance dans les anges gardiens. N’imaginons pas ces anges-là comme de petits anges : encore une fois, ils ont la meilleure place ! Mais les enfants ne sont pas les seuls à bénéficier de leurs services. Chacun de nous, nous dit la plus ancienne tradition chrétienne, a son ange, qui veille sur lui. Quel est le sens de cette antique conviction, qui interroge si fortement nos esprits imprégnés de rationalisme ? Croire aux anges gardiens, c’est d’abord croire que Dieu veille sur chacun de nous en particulier. C’est croire que Dieu a avec chaque personne une relation unique. C’est reconnaître que nous avons besoin qu’on veille sur nous, et que, seuls, nous ne pouvons pas tout. C’est admettre notre petitesse et notre fragilité. C’est compter sur Dieu par-dessus tout. Cette fête d’aujourd’hui, cette parole de Jésus sur les anges des petits, nous dit que nous ne sommes pas seuls, que nous avons besoin des autres, d’un autre, pour venir en aide à toutes nos faiblesses. Mais elle nous dit également que pour cela, nous devons nous reconnaître petits et dépendant de ce Père dont nos anges voient la face dans le ciel.
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