Évangile de Jésus Christ selon saint Luc En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme cela s’est passé dans les jours de Noé, ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme. On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche et où survint le déluge qui les fit tous périr. Il en était de même dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; mais le jour où Loth sortit de Sodome, du ciel tomba une pluie de feu et de soufre qui les fit tous périr ; cela se passera de la même manière le jour où le Fils de l’homme se révélera. En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et aura ses affaires dans sa maison, qu’il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu’il ne retourne pas en arrière. Rappelez-vous la femme de Loth. Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera. Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l’une sera prise, l’autre laissée. Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l’une sera prise, l’autre laissée. » Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où sera le corps, là aussi se rassembleront les vautours. » Source : AELF Méditation Père Bernard Devert On mangera, on boira sans trop se soucier de demain, non plus que du sens de l’aujourd’hui pour être installés. Dieu ne cherche pas à nous prendre par surprise, observant que c’est souvent lorsque surgit l’incident, l’accident que vient sur nos lèvres cette parole inquiète et angoissée : « qu’ai-je fait au Bon Dieu ». Rien ; Il était pour nous l’absent : on mangeait, on buvait. Dieu alors est victime, pour le considérer comme coupable des difficultés rencontrées. Dieu est perçu comme Celui qui punit. Il n’en est rien ; n’a-t-il pas offert à Noé une Arche pour sauver des eaux. Et si, ce matin à l’écoute de cet Evangile, nous nous interrogions sur les arches qui nous ont été proposées et que parfois nous n’avons pas voulu voir, ou considéré comme une planche de salut. Je vous partage ce conte : Un prêtre, qui plus est, âgé voit son église inondée si gravement que ses paroissiens, accompagnés des services de sécurité lui demandent de quitter en urgence l’édifice. Il n’en est pas question, dit-il, Dieu me sauvera. Le prêtre meurt ; reprochant qu’il ne lui fut envoyé aucun secours, Saint-Pierre de lui dire : tes paroissiens sont venus, ils t’ont supplié, mais tu n’as pas voulu entendre pour comprendre que Dieu agit par les mains de tes frères. Savoir découvrir en chacun une trace de résurrection, c’est sûrement saisir la parole de Saint- Ambroise lorsqu’il dit qu’en Christ le monde est ressuscité, qu’en lui, le ciel est ressuscité et qu’avec lui la terre ressuscite. Les arches sont plus nombreuses que nous le pensons, mais nous avons quelque peine à les accueillir comme des espaces d’hospitalité, signe de la tendresse de Dieu. Ce matin, peut être pouvons-nous demander au Seigneur que nous soyons un peu moins sûrs de ce que nous décidons pour mieux comprendre ce qu’Il nous propose.
Comentarios