Évangile de Jésus Christ selon saint Luc Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem. Il envoya, en avant de lui, des messagers ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue. Mais on refusa de le recevoir, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem. Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? » Mais Jésus, se retournant, les réprimanda. Puis ils partirent pour un autre village. Source : AELF Méditation Père Emmanuel Pic Aujourd’hui s’ouvre, pour les catholiques, un mois missionnaire extraordinaire. Et justement aujourd’hui, l’Evangile nous montre la communauté des disciples, qui vient de passer de longues semaines à écouter l’enseignement de Jésus, invitée par lui à passer à un second temps, le temps de la mission. Jésus lui-même, ce jour-là, passe à une nouvelle étape : après l’errance sur les chemins de Galilée, il se tourne avec résolution vers Jérusalem, dont il fait le but de son chemin terrestre. Cette mission poursuit un objectif : il s’agit de préparer la venue de Jésus dans les villages où il passera. Le disciple missionnaire n’a pas de programme de formation, ni de doctrine à transmettre. Il est là pour poser des jalons, préparer un terrain, ouvrir la porte d’une maison, d’un cœur, d’une âme, de façon à ce que le Christ puisse s’y installer. Ce qui compte, ce n’est pas d’agrandir la communauté, c’est d’annoncer le Christ, de donner de la chair à la Parole de Dieu, de tisser un réseau de foi. Ce premier envoi en mission des disciples n’est pas très organisé. Est-ce la raison pour laquelle il se heurte à un échec ? L’accueil n’est pas celui qu’on escomptait. Les disciples reviennent, déçus : ne pourrait-on demander à Dieu de faire fondre sur eux le feu du ciel ? Il n’y aura rien de tout cela. Pour Jésus, pas question de répondre à la violence par la violence. La mission ne saurait reposer sur la force, pas même sur la force de conviction. Convertir à tout prix, rassembler des brebis qui ne veulent absolument pas être du troupeau, ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Comme le disait sainte Bernadette à son curé : nous ne sommes pas là pour vous le faire croire, mais pour vous le dire. Le Christ est à la porte de ta maison, prépare-toi à l’accueillir, tel est simplement le message à faire passer.
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