Évangile de Jésus Christ selon saint Luc En ce temps-là, comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : “C’est moi”, ou encore : “Le moment est tout proche.” Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. » Source : AELF Méditation : Pasteur Jean-PIerre Sternberger Elles semblent éternelles, posées là pour toujours, les pierres des hommes Au matin du monde, elles sont menhirs et dolmens sur les landes et les Causses au midi des empires, on les courbe en arcs de triomphe au soir des cathédrales, elles lancent leurs flèches vers le ciel et dans la nuit de nos mégapoles électriques, tour à tour, elles se font signe elles semblent éternelles les pierres des hommes mais elle ne le sont pas. Il ne restera pas ici pierre sur pierre dit Jésus. Un jour, bientôt dit-on, les bruits des hommes se tairont, y croyez-vous ? Un jour, quand nous aurons rendu la terre invivable, les pierres dressées par les hommes seront petit à petit érodées et couchées par les vents, les pluies, les océans. Le croyez-vous ? Non, nous ne le croyons pas comme ne croyaient pas ceux à qui Jésus annonçait la ruine de Jérusalem. Ceux-là n'ont rien su faire et le temple s'est écroulé. Et nous que faisons nous ? Ce qui vient, nous ne l'imaginons pas mais cela vient. Il nous faut alors d'autant plus aimer nos prochains, aimer les prochains humains, celles et ceux qui viennent et qui, plus durement encore que nous, vont vivre les temps à venir. Nous nous plaçons devant eux et devant toi, Seigneur, demandant pardon pour ce que ne faisons pas, ce que nous laissons faire, notre inertie, notre incapacité à penser et vivre autrement. Souvent, Seigneur, c'est dans leurs poitrines que battent les pierres des hommes.
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