Évangile de Jésus Christ selon saint Luc En ce temps-là, Jésus disait : « Quel malheur pour vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués. Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux-mêmes ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. C’est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ; parmi eux, ils en tueront et en persécuteront. Ainsi cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la fondation du monde, depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui a péri entre l’autel et le sanctuaire. Oui, je vous le déclare : on en demandera compte à cette génération. Quel malheur pour vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés. » Quand Jésus fut sorti de la maison, les scribes et les pharisiens commencèrent à s’acharner contre lui et à le harceler de questions ; ils lui tendaient des pièges pour traquer la moindre de ses paroles. Source : AELF Méditation Pasteur Jean-Frédéric Patrzinski Jésus continue à faire le constat terrible sur les agissements et les paroles de tous ceux qui dirigent le peuple. Et ils ne sont pas contents. Ils en ont assez de s’entendre dire de telles choses. Alors ils le harcèlent comme nous le dit la fin du texte. Ils cherchent par tous les moyens à le mettre en difficulté afin de pouvoir le condamner ensuite pour les propos qu’il aura tenu. Avouons-le que nous n’aimons pas beaucoup ces pharisiens et ces légistes qui sont souvent mis à mal par notre Seigneur. Nous les jugeons et souvent nous les présentons comme exemple de ceux que nous n’aimons pas et que nous refusons dans l’Eglise. Oui, il est toujours facile de pouvoir rejeter ainsi des individus qui ne nous plaisent vraiment pas. Nous faisons nôtres tous les reproches que Jésus énonce à leur égard. Cela est particulièrement confortable. Et nous ne parvenons pas à voir que nous pouvons, nous aussi, être comme ces pharisiens et ces légistes. Vous savez, c’est ce que le Christ dénonce quand il dit : « Qu’as-tu à regarder la paille qui est dans l’œil de ton frère ? Et la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ?... Homme au jugement perverti, ôte d’abord la poutre de ton œil ! et alors tu verras clair pour ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère ». Ou bien cette autre parole : « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ! ». Seigneur, garde-nous de juger trop facilement ces pharisiens et donne-nous de reconnaitre que parfois, souvent, nous sommes semblables à eux vis-à-vis de gens qui peuvent venir dans nos églises et que nous avons tant de difficulté à accepter et accueillir.
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